Maldives
Le sable blanc, les Atolls aux eaux turquoise et les cocotiers se balançant nonchalamment dans la brise tropicale, font que cet archipel a tout pour séduire, si ce n'est que les nombreuses patates de corail, des récifs et l’imprécision de la cartographie impliquent d'avoir a bord quelques "connaissances locales".Mon ami Ibrahim, un jour, me confia, un de "ses" voiliers afin de visiter durant quelques jours les iles de l'Atoll de Male. . Il s'agissait d'un ketch en acier de 40 pieds, avec un cockpit central et un intérieur refait probablement a Bali, qui sentait bon la bourlingue et l'aventure. Une épontille en bois précieux sculptée en corps de déesse, un vieux coffre oriental, des tissus chamarrés complétaient le décors.
Pour nous aider dans notre navigation, deux solide maldiviens Ali et Abdul qui avaient de "l’expérienc" comme... équipage de pont sur de vieux cargos rouillés. Qu'importe, les maldiviens sont des génies du pilotage et de la navigation. Nous partons donc en direction de l'Ile de Rihivelli a quelques miles de la, par un agréable force 4 soufflant par le travers. Au bout d'une heure, mes équipiers locaux me font part de ce que la gite les inquiètent et qu'ils n'ont pas l'habitude de voir un bateau naviguer incliné. Je met donc le moteur et réduit la voilure.
Un détail que j'ai oublié de vous préciseet, est que l'annexe de ce voilier avait disparue mais. Heureusement, on l'avait vu avant de partir et Ibrahim (mon ami) m'assura qu'il allait téléphoner au directeur de l’hôtel de Rihivelli, pour lui dire que nous arrivions et ils viendraient nous chercher, afin de nous permettre de manger au restaurant de l’hôtel. Du luxe quoi !.
Nous approchions de Rihivelli en fin d’après-midi et avions la visibilité un peu réduite, quelques difficultés à zigzaguer entre les récifs. Finalement tout est bien qui finit bien, nous voila a l’intérieur de l'Atoll et l'ancre mouillée, nous avons juste le temps de nous préparer pour aller manger un bout dans ce merveilleux Resort. La nuit tombe d'un coup. Je décidé alors de signaler notre présence avec une lampe de poche. J'envoie un signal et peu après je vois une lumière qui m'envoie trois flash, je réponds aussi par trois flash, suivent alors deux eclats, ne connaissant pas bien les signaux lumineux, je me décide de faire aussi deux éclats. Et puis je descend a l’intérieur, convaincu que dans peu de temps quelqu'un viendra nous chercher pour aller a terre. Dix minutes passent et toujours rien, je remonte sur le pont, rallume ma lampe envoie trois signaux et l'autre sur la plage répond par trois signaux, à mon tour j'en fais deux et lui aussi. Puis subitement un grand noir et 4 signaux auxquels je réponds. Au bout de quelques échanges, je commence a en avoir assez et nous rentrons dans le carré ou nous trouvons tout de mémé quelque chose a nous mettre sous la dent.
Le lendemain, nous nous réveillons dans un Atoll paradisiaque et décidons d'aller a terre a la nage. Après un bon petit déjeuner, je rencontre le chef de bar, un français énorme genre chanteur Carlos.
"Z'êtes arrivés bien tard" me dit-il. Je lui répond qu'en effet comme nous avons fait une partie au moteur nous avions mis plus de temps que prévu. Il m'apprend aussi qu'on est rentre par la passe "difficile". Finalement je lui demande que signifiaient les signaux lumineux de la veille au soir. Il sembla étonnè: "Pour préserver la tranquillité de nos hôtes, nous ne permettons pas de débarquer après le coucher du soleil, mais je ne vois pas qui aurait pu faire des signaux pour vous le signaler.
Après une magnifique journée de Farniente total, la nuit retombe sur le mouillage,... et c'est alors que j’aperçois sur la plage un lampadaire avec devant lui un cocotier dont les feuilles, nonchalamment entrainées par la brise, envoyaient en bougeant des signaux lumineux au pauvre ketch mouillé dans la baie. Ainsi donc j'avais eu la veille, pendant plus d'un quart d'heure, une intéressante conversation avec un cocotier..
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