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vendredi 22 mai 2015

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Du bon usage de la pissette en mer.

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Le besoin de pissette à bord

Je ne sais plus qui s'étonnait de ce que de très sérieux yachtman pouvaient, au cours d'une rencontre mondaine à bord de l'un ou l'autre de leurs yachts, passer une soirée entière à discuter de leurs W.C.. Rassurez-vous, ce ne sera vraiment mon propos.

Il se fait que j'ai passé plus de deux jours à chercher une "pissette"... que fais le marin, quand il doit vider son appartement, transporter une cinquantaine de cartons au garde-meuble ? - et oui je quitte Anvers dans trois jours - et bien le marin, à condition qu'il fût un peu félé, il cherche ... une pissette... et n'arrive pas à la trouver.

La pissette est un flacon en Polypropylène  qui permet d'ajouter de l'eau distillé (ou un autre produit), à une préparation de laboratoire. C'est le machin qui se trouve sur la photo ci-jointe.
 A quoi peut bien servir un tel instrument à bord d'un bateau, me direz-vous ? Et bien j'ai découvert l'usage humanitaire de la pissette aux Maldives, à bord d'Iruvai, mon voilier qui faisait du charter avec équipage à travers les Atolls.. Dans les chenaux maldiviens, l'eau est particulièrement poissonneuse et ce jour là, le skipper décida de poser sa traine. Quelques temps plus tard, une superbe dorade coryphène mord le joli rapala que nous avions mis et fini, après une bataille mouvementée, par atterrir sur le pont.

Nos invités à bord n'en pouvaient plus de louanges: "quel beau poisson !
" Rêvant déjà à l'excellent déjeuner (et diner) qu'ils feraient. Poisson a la Tahitienne, au beurre blanc, à la sauce hollandaise, ou simplement grillé au barbecue.  Mais avant cela il fallait mettre à mort la bête, qui continuait à faire des bonds à l'intérieur du cockpit.. Sans qu'il n'eût besoin d'être un matador en habit de lumière, Olivier s'empara de son couteau à filer et tenta de planter la pointe aigüe a l’arrière de la tête du poisson. C'était sans compter sur les ébattements saccadés de la bête. la pointe du couteau glissa, blessa l'animal... mais comme le canard du sketch: le poisson n''était pas mort. Il gigota de plus belle répandant du sang sur les tecks du cockpit. ... Olivier eut alors une idée, Il s'empara de la manivelle de winch pour assommer la pauvre bête, le premier coup ne fut pas assez fort, ce n'est qu'au troisième coup qu'il frappa de toutes ses forces et la bête creva, la tête complètement ecrabouillée. Je ne vous dit pas l'état du cockpit au terme de ce combat.

Je ne vous dit pas non plus l'état de nos invités, ce que je sais c'est que ni au déjeuner, ni au diner ils voulurent manger du poisson.

Qu'est-ce que tout cela a à voir avec la pissette ? me demanderez-vous... et bien, absolument tout: J'avais lu quelque part,  qu'en mettant de l'alcool dans les branchies les poissons mouraient sur le coup. Je me souvins alors de nos labos de chimie ou nous utilisions nos pissettes comme de redoutables pistolets à eau... ah! les bagarres qu'on avait. Il suffit donc d'avoir une pissette remplie d'alcool à portée de la main et d'un jet précis, le poisson succombe tout en goutant pour la première et ultime fois aux joies éthyliques. Nous avons depuis utilisé efficacement ce système aux Maldives. A présent il sera à bord de Serendip. Le seul problème fut de trouver la pissette.

Au premier poisson pris, je vous ferai in comte rendu exact, d'ici là, méfiez-vous des agace-pissettes"





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